Vous êtes ici : Accueil > ETRE AGRICULTEUR > Je gère mon entreprise > Irriguer

Stop aux idées reçues n° 5

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

NON. Rassurez-vous : il n’y a pas de moins en moins d’eau sur terre.

L’eau est toujours là, mais :

  • Elle change de forme : solide, liquide, gazeuse.
  • Elle change de lieu : plus sur certains continents, moins sur d’autres, plus en hiver, moins en été,…
  • Et surtout, elle n’est pas toujours là quand on en a besoin…

 

Il n’y a pas de moins en moins d’eau. La quantité d’eau sur la planète bleue reste stable et renouvelable.

Le monde, globalement, ne manque pas d’eau douce, mais la ressource est mal répartie dans le temps et dans l’espace, et le changement climatique vient encore aggraver les déséquilibres.

Les pays qui manquaient d’eau, comme en Afrique du Nord, manqueront encore plus d’eau. Soit ils pourront importer davantage de produits agricoles (grâce à l’augmentation de la production agricole dans les pays riches en eau, ou à l’augmentation des surfaces agricoles grâce à la déforestation), soit nous assisterons à des mouvements migratoires, ces pays ne pouvant plus alimenter leurs populations.

Comme pour le changement climatique, le problème de la ressource en eau est à aborder au niveau planétaire. Comparée à d’autres pays, la situation de la France est chanceuse puisqu’elle devrait continuer de disposer de ressources en eau confortables. Son seul problème est qu’elle refuse de les mobiliser, d’anticiper pour s’adapter à un climat qui a déjà changé et continue de le faire.

Beaucoup pensent qu’il faut que l’eau passe obligatoirement par la mer pour revenir sous forme de nuages. Ce qui est faux, mais cela correspond à de nombreuses représentations graphiques du cycle de l’eau utilisées dans l’enseignement et la recherche. Hélas, c’est également la représentation sur laquelle s’appuient les décideurs. Les études et prospectives sur lesquelles ils se basent pour fixer leurs orientations « oublient » une grande partie du cycle de l’eau. La demande de prendre des décisions rapidement (« l’urgence climatique ») avec un souci économique, va dans ce sens.

Les 2/3 des précipitations continentales ont pour origine la transpiration des plantes (forêts, prairies, cultures,..) et l’évaporation des masses d’eau (lacs, rivières,…) et du sol. Plus on se trouve à l’intérieur des terres, plus cette fraction est importante.

L’évaporation (ou évapotranspiration) fait baisser la température : 60% de l’énergie solaire qui   arrive jusqu’au sol est évacuée grâce à l’évaporation de l’eau. L’évaporation absorbe la chaleur et fait baisser la température. Ce qui est bénéfique pour les êtres vivants.

La présence de vapeur d'eau dans l’atmosphère fait également de baisser la température : plus le taux de vapeur d'eau augmente dans l'atmosphère, moins la planète reçoit d'énergie du soleil.

Dans beaucoup d’études, on est resté sur une vision très simpliste de l’eau en oubliant une grande partie du cycle de l’eau. Quid sur l’utilité et l’utilisation de ces études ? Surtout dans un contexte d’évolution du climat où beaucoup d’éléments sont connectés (influence du climat sur le vivant et du vivant sur le climat). Or, le vivant est fragile…